Illustration : #AlionaShostko
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Le 24 février 2022, Fedir Shandor, professeur à l'université nationale d'Uzhhorod, a donné trois cours à des étudiants, puis s'est rendu au bureau d'enregistrement et d'enrôlement militaire. Le professeur n'avait aucune expérience du combat, comme la plupart de ses collègues de la 101e brigade Transcarpatie des forces spéciales. Cependant, en avril, après des entraînements et une formation militaire, ils ont été envoyés sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine.
La nuit, Fedir est de garde, et le matin, il se met dans un blindage et fait une visio avec ses élèves. Il fait six conférences par semaine sur le tourisme, avec le bruit de l'artillerie en permanence en arrière-plan. Dans ces conditions, les étudiants ont honte de manquer les cours ou de mal préparer les examens, car ils voient à quel point le professeur est responsable de leurs études. « Lorsque les bombardements sont violents, Fedir s'excuse et se déconnecte, mais quelques minutes plus tard, la leçon continue », temoigne un étudiant de l'UzhNU.
Викладач упевнений, що обстріли АЕС, храмів, театрів і музеїв російською армією — це безпосередній наслідок їхньої освіти. І жодним чином не хоче допустити схожої ситуації в Україні. Адже коли нація здатна до геноциду сусіднього народу, то це стає вироком для її освіти, науки та культури. Війна для Федора стала, зокрема, війною за освічених людей, боротьбою двох світів: демократичного та дикунського.
Водночас професор і сам має постійно вчитися, адже перебування на передовій вимагає нових знань. Наприклад, як рити окопи або жити за армійським уставом.
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